ADOLESCENCE ET FUGUES
La fugue se définit en de
mot simple comme « le fait pour un mineur de quitter volontairement le domicile
familial ou tout autre milieu de garde (famille d’accueil, foyer de groupe,
centre de réadaptation…) sans l’autorisation de la personne qui assure sa
garde, et ce, pour au moins une nuit » (Hanigan, 1997; Impe et Lefebvre,
1981). L’adolescence se caractérisant
par les crises d’oppositions aux parents
et la quête d’autonomie, elle
serait donc une période à haut risque. La tranche d’âge la plus concerné est celle
de 14- 16 ans et, les filles fuguent
deux fois plus que les garçons.
Pour mieux comprendre les
raisons pour lesquelles les adolescents
fuguent, il serait judicieux de distinguer deux types de fugues : la fugue spontanée et la fugue planifiée.
Dans le premier cas la fugue survient généralement à la suite d’un événement traumatisant tel qu’un accident, un échec ou une émotion intense. Dans ce cas, la fugue apparaît comme une
solution possible, une échappatoire pour
éviter de faire face à une situation considérée difficile. Pour ce qui est des
fugues planifiées les adolescents recherchent généralement un mode de vie favorisant
davantage la réalisation de soi. La fugue est alors considérée comme un moyen
pour satisfaire des besoins non comblés tels que l’autonomie, la liberté ou
l’expérimentation. Elle peut être également une manière d’exprimer de la
révolte ou de l’opposition face à l’autorité des adultes, ou encore une demande
d’aide ou même, une manière de s’adapter à une situation considérée.
S’il vrai que le
comportement de fugue est l’expression d’un malaise profond au sein de la
cellule de vie de l’enfant /adolescent il n’en demeure pas moins que ce type de
situations ébranlent énormément les parents et les plongent dans un vécu émotionnel intense qui se
caractérise par la colère, la tristesse, les remords, le dégoût, la culpabilité, le stress, l’angoisse, perte
de sommeil, les désintérêts pour le travail… Face à une telle situation il est recommandé
aux parents de garder leur calme, de collecter les informations auprès des
camarades, amis, familles et autres fréquentations, d’alerter la police, de
prendre soins d’eux, de rencontrer un spécialiste afin qu’il les aides à
exprimer leurs émotions, à comprendre la situation et à organiser le retour de l’adolescent en fugue.
D’autre part, les adolescents doivent prendre conscience
des blessures profondes et de la souffrance intense qu’ils infligent à leurs
parents lorsqu’ils partent de la maison sans crier gare. La
maman d’une adolescente de 16 ans
nous déclare en consultation « cette
situation a des répercutions sur ma vie conjugale, je ne parviens à communiquer
avec mon mari, je me sens bloqué en face de lui ». Une autre maman
d’une adolescente de 14 ans « depuis
qu’elle est partie je ne parviens à rien faire, la nuit je ne dors pas j’ai
espoir qu’elle va m’appeler et au bureau je ne suis pas concentrée, mon patron
m’a déjà fait plusieurs reproches ».
La
prévention de la fugue réside dans la bonne attitude et la communication au
quotidien. Les parents ont donc tout intérêt à veiller à avoir
des relations de bonne qualité avec leurs enfants. Il s’agit par exemple de reconnaître qu’on est pas parfait, de trouver l’équilibre entre une autorité
excessive et une autorité défaitiste, de
privilégier le dialogue , de valoriser les actions positives des adolescents,
de manifester son amour à son enfant. Plusieurs
parents ont du mal à produire ces
gestes qui semblent pourtant simples : ils ont certainement besoin
d’être accompagnés.
Comment
les parents doivent ils réagir en cas de fugue de leur enfant ?
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Ric
le pote des ados.