WELCOME TO YOU

WELCOME TO YOU

mardi 13 octobre 2015

Ça dit quoi ? : ADOLESCENCE ET FUGUES


                                   ADOLESCENCE ET FUGUES

La fugue se définit en de mot simple comme  « le fait pour un mineur de quitter volontairement le domicile familial ou tout autre milieu de garde (famille d’accueil, foyer de groupe, centre de réadaptation…) sans l’autorisation de la personne qui assure sa garde, et ce, pour au moins une nuit » (Hanigan, 1997; Impe et Lefebvre, 1981).  L’adolescence se caractérisant par les crises d’oppositions aux parents  et la  quête d’autonomie, elle serait  donc une période à haut risque. La tranche d’âge la plus concerné est celle de 14- 16 ans  et, les filles fuguent deux fois plus que les garçons.

Pour mieux comprendre les raisons pour lesquelles  les adolescents fuguent, il serait judicieux de distinguer deux types de fugues : la fugue spontanée et la fugue planifiée. Dans le premier cas la fugue survient généralement à la suite d’un événement traumatisant tel qu’un accident, un échec ou une émotion intense.  Dans ce cas, la fugue apparaît comme une solution possible,  une échappatoire pour éviter de faire face à une situation considérée difficile. Pour ce qui est des fugues planifiées les adolescents recherchent  généralement un mode de vie favorisant davantage la réalisation de soi. La fugue est alors considérée comme un moyen pour satisfaire des besoins non comblés tels que l’autonomie, la liberté ou l’expérimentation. Elle peut être également une manière d’exprimer de la révolte ou de l’opposition face à l’autorité des adultes, ou encore une demande d’aide ou même, une manière de s’adapter à une situation considérée.

S’il vrai que le comportement de fugue est l’expression d’un malaise profond au sein de la cellule de vie de l’enfant /adolescent il n’en demeure pas moins que ce type de situations ébranlent énormément les parents et les plongent  dans un vécu émotionnel intense qui se caractérise par  la colère,  la tristesse, les remords, le dégoût,  la culpabilité, le stress, l’angoisse, perte de sommeil,  les désintérêts pour le travail…   Face à une telle situation il est recommandé aux parents de garder leur calme, de collecter les informations auprès des camarades, amis, familles et autres fréquentations, d’alerter la police, de prendre soins d’eux, de rencontrer un spécialiste afin qu’il les aides à exprimer leurs émotions, à comprendre la situation et à  organiser le retour de l’adolescent en fugue.

D’autre part, les adolescents doivent prendre conscience des blessures profondes et de la souffrance intense qu’ils infligent à leurs parents lorsqu’ils partent de la maison sans crier gare.  La  maman  d’une adolescente de 16 ans nous déclare en consultation « cette situation a des répercutions sur ma vie conjugale, je ne parviens à communiquer avec mon mari, je me sens bloqué en face de lui ». Une autre maman d’une adolescente de 14 ans «  depuis qu’elle est partie je ne parviens à rien faire, la nuit je ne dors pas j’ai espoir qu’elle va m’appeler et au bureau je ne suis pas concentrée, mon patron m’a déjà fait plusieurs reproches ».

La prévention de la fugue réside dans la bonne attitude et la communication au quotidien. Les parents ont donc tout intérêt à veiller à avoir des relations de bonne qualité avec leurs enfants. Il s’agit par exemple de reconnaître qu’on est pas parfait, de trouver l’équilibre entre une autorité excessive  et une autorité défaitiste, de privilégier le dialogue , de valoriser les actions positives des adolescents, de manifester son amour à son enfant. Plusieurs  parents ont du mal à produire ces  gestes qui semblent pourtant simples : ils ont certainement besoin d’être accompagnés. 

Comment les parents doivent ils réagir en cas de fugue de leur enfant ?

Laissez votre commentaire !

Ric le pote des ados. 

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire